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Varoussa : la championne du monde arabe qui a transformé le Raid

Les chevaux arabes se distinguent par leur endurance, leur rapidité et leur agilité. Ce sont des équidés de sang chaud, mais au bon caractère. Cette race est très utilisée dans le monde du Raid.

Dans le monde très compétitif et exigeant du Raid, où l’endurance des chevaux et des cavaliers est mise à l’épreuve, peu de juments ont autant fait parler d’elles que Varoussa. Cette jument Pure Race Arabe, fille du mythique Persik, est une référence dans la discipline, passant de ses premiers pas dans le sport à devenir l’un des piliers de l’élevage actuel dans cette discipline du Raid.

Les débuts de Varoussa

Varoussa est née le 19 avril 1987 à l’élevage de Georges Vandel, qui fut non seulement son éleveur, mais aussi son cavalier et entraîneur pendant les premières années de sa vie. Dès le début, Varoussa a montré de très bonnes qualités, tant par son caractère noble que par ses aptitudes physiques. Sa noblesse, associée à sa détermination, la faisait se démarquer des autres, et sa grande résistance naturelle attirait l’attention de tous ceux qui avaient la chance de la voir en action.

Georges Vandel a partagé publiquement une anecdote sur les débuts de Varoussa : lors de sa première sortie seule, après une chute du cavalier, la jument fit preuve d’une grande noblesse et d’une connexion forte en n’fuyant pas, mais en attendant patiemment qu’il se remette. Une connexion indiscutable entre le binôme. Ce petit incident marqua le début d’une carrière sportive qui allait par la suite redéfinir les standards de qualité en reproduction dans le Raid. Ces qualités, avec son apprentissage rapide et son physique idéal pour la discipline, firent rapidement d’elle une jeune promesse qui se confirma au fil du temps.

Ses origines annonçaient déjà la grandeur. Fille de Persik, Varoussa a hérité des vertus de cet étalon mythique du Raid. Persik, né en 1969 à l’élevage d’État russe de Tersk, est reconnu comme l’un des meilleurs reproducteurs de l’histoire de la discipline. Il compte une descendance ayant accumulé plus de 30 médailles dans des championnats internationaux et 160 classements dans des compétitions de longue distance. Parmi les vertus génétiques de Persik figuraient son endurance et sa capacité à transmettre toutes ses qualités à ses descendants.

Une carrière brillante

Le point culminant de la carrière sportive de Varoussa dans le Raid débuta à la fin des années 1990, la consolidant comme l’une des meilleures juments, voire la meilleure, de la discipline à cette époque. Son palmarès comprend :

  • Championne du Monde en 2000 (Compiègne, France) : Varoussa atteint le sommet de sa carrière en devenant Championne du Monde lors d’une compétition reconnue pour sa difficulté et son niveau d’exigence. De plus, l’équipe française, dont Varoussa faisait partie, obtint la quatrième place lors de cette édition. Cette victoire fut un exploit majeur pour Varoussa. Elle démontra également la dévotion et la stratégie de sa cavalière, Maya Killa Perringérard, ainsi que de toute l’équipe qui les entourait.
  • Championnat d’Europe 1999 (Elvas, Portugal) : Lors de ce championnat, le binôme Varoussa et Maya Killa atteignit la quatrième place individuelle et la cinquième place par équipes.
  • Participation aux Jeux Équestres Mondiaux 2002 : Bien que réserviste dans le binôme, l’équipe de Varoussa remporta la médaille d’or, concluant ainsi sa carrière internationale sur une note dorée.

Varoussa a également accumulé 9 classements dans des courses de 160 km CEI3* et remporté trois victoires en CEI2*. Ces chiffres témoignent de sa grande endurance et de ses capacités dans une discipline où chaque détail compte pour monter sur le podium. De plus, Varoussa sut rester très compétitive tout au long de sa carrière, reflétant directement sa génétique exceptionnelle.

Du haut niveau à jument mère

Après sa retraite sportive en 2003, Varoussa prit un nouveau rôle : celui de jument mère. Sa contribution à l’élevage fut tout aussi notable, la consolidant comme l’un des piliers principaux dans ce domaine. Parmi ses descendants, on compte :

  • Djain (1991) : Étalon gris qui a hérité des qualités de sa mère pour le Raid. Il compte 23 descendants enregistrés en France depuis 2003.
  • Tumai des Graves (2006) : Tumai a obtenu la mention « excellent » au Championnat Français de Raid, catégorie 5 ans – 60 kilomètres. Il a 63 descendants enregistrés en France depuis 2010.
  • Djevar des Graves (2008) : Tout comme Tumai, il a obtenu la mention « excellent » dans la catégorie 5 ans – 60 km du Championnat Français de Raid. Il compte 214 descendants enregistrés en France depuis 2011.

Varoussa a eu un total de cinq descendants. Tous sont des étalons, dont quatre ont contribué au développement de nouvelles générations de chevaux de Raid. Sa contribution à l’élevage ne se mesure pas seulement en résultats, mais aussi dans la continuité d’une génétique qui privilégie un équilibre entre endurance, noblesse et bonne connexion avec le cavalier.

Varoussa : de championne à mère de champions

Varoussa, en plus d’être une véritable championne en compétition, est un exemple clair de l’importance d’une bonne sélection génétique. Fille de Persik, mère et grand-mère de champions, sa génétique continue aujourd’hui à se transmettre à travers différentes générations de Pures Races Arabes dédiées au Raid. Les grands chevaux ne se mesurent pas uniquement à leurs exploits, mais aussi à l’impact qu’ils laissent dans la discipline après leur départ.

Dans le cas de Varoussa, son histoire continue de vivre chaque fois qu’un descendant d’elle foule une piste de compétition. Son nom, bien que physiquement absent, résonne toujours à l’échelle internationale.

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